ÉNONCÉ DE POSITION | APPEL À L’ACTION POUR LA RÉDUCTION DES RISQUES

« Nos enfants n’ont pas à être les boucs émissaires d’une planification déficiente qui va les handicaper probablement à long terme. » réitère notre porte-parole Bianca V. Nugent. Notre position a toujours été claire et conséquente : c’est au système de s’adapter à la diversité des besoins des élèves et des familles d’aujourd’hui, pas à eux ni à nous à s’adapter à lui. Bien que le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge – député de Chambly ait précisé sa pensée sur ses récentes déclarations, nous ne l’entendons pas rassurer les ados du Québec ni leurs parents sur ce qu’ils proposent comme ALTERNATIVES et SOLUTIONS #pouréviterlepire dans une approche de #réductionderisques. Ça commence à faire beaucoup trop de déclarations vagues et très peu d’actions concrètes pour encadrer le parcours éducatif des 225 000 élèves à besoins particuliers et soutenir le demi-million de parents qui les soutiennent qui ne sont pas apparus du jour au lendemain… il est grand temps que tous les acteurs se concertent pour leur venir en aide comme nous le réclamons depuis des années !

Soyons lucides : tous les experts s’entendent, l’école à distance ne devrait pas être une solution mur à mur, ni être envisagée à long terme, surtout pour des jeunes en développement ayant des grands besoins d’épanouissement social et affectif, sans compter l’effet pernicieux sur l’accroissement des inégalités sociales et sur leur santé mentale et émotionnelle et celles des autres membres de leur famille.

Nous comprenons les précautions et contraintes de la Santé publique (notamment le fait que ce n’est pas tant pour notre santé que pour épargner le réseau de la santé que nous devons consentir à autant de sacrifices), mais comme le PM François Legault l’a déjà mentionné, il convient de faire une « balance des inconvénients » en prenant des mesures concrètes pour réduire les méfaits du confinement et du non-retour en classe pas seulement en nous dictant quoi faire et nous remercier pour notre patience, mais en mettant en place des mesures concrètes pour atténuer les contrecoups. C’est une question de savoir mettre les priorités au bon endroit au bon moment : soutenez celles et ceux qui sont les plus vulnérabilisés par un système qui leur fait défaut depuis trop longtemps.

C’est bien connu, le réseau de l’éducation manque de flexibilité et d’ouverture à agir autrement pour s’adapter à la diversité des réalités et besoins de ses élèves; pourtant c’est en plein ce que nos enfants ont besoin pour s’épanouir ! On continue à faire l’école sensiblement selon les mêmes modalités qu’il y a 50 ans… et on s’étonne aujourd’hui des constats…

L’heure est à la concertation et à l’action : le Québec doit réfléchir et agir à moderniser l’éducation des élèves à besoins éducatifs particuliers et spécifiques (BÉPES) AVEC et POUR les plus concernés : les enfants et les jeunes à besoins particuliers, leurs parents, leurs enseignantEs et nos alliés. Il est temps que nos éluEs pensent et agissent en dehors de leur zone de confort et de leurs agendas politiques qui se limitent qu’à prendre en compte des variables connues (grandeur des écoles, des classes, des groupes-classes, ratio, etc.) et prévisibles (calendrier scolaire, congé estival, horaire d’examens, etc.) afin de penser à l’extérieur des sentiers battus. Cet immobilisme mène, comme nous le savons, à un accroissement du taux décrochage scolaire, un taux de diplomation famélique année après année et des mésadaptations sociales chez les groupes les plus désavantagés par l’inaction des gouvernements successifs.

L’éducation est un droit et un service public qui mérite tout autant d’attention sinon plus en raison de son fort impact sur les générations futures et l’avenir de notre société. Messieurs et mesdames les éluEs, ne ratez pas cette fenêtre de d’opportunité pour faire autrement et enfin proposer des solutions innovantes et créatives en adaptation scolaire à la hauteur de l’estime que nous portons pour tous les enfants à besoins particuliers du Québec.

Nous réclamons une consultation nationale pour convenir d’actions mobilisantes et structurantes d’ici septembre. Nous avons 3 mois pour réduire les méfaits. Nous sommes prêts à consulter nos membres et nos alliés; aidez-nous à le faire. Faîtes vos devoirs vous aussi !

JOURNALDEQUEBEC.COM
La simple évocation d’une rentrée virtuelle pour les élèves du secondaire en septembre a provoqué une levée de boucliers chez plusieurs intervenants.

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