« Aujourd’hui, nous accueillons cette décision de retour en classe avec un soupir de soulagement, même si nous savons que ce n’est pas un sentiment partagé par tous les parents d’enfants à #besoinsparticuliers, notamment ceux en 3e, 4e et 5e secondaire obligés de faire l’école à distance sans recevoir le soutien nécessaire à leur réussite. C’est aussi une fausse bonne nouvelle pour le 30 % des adolescents fréquentant une classe spécialisée intégrée dans un établissement secondaire dit « régulier » qui doivent se résoudre à demeurer confinés jusqu’au 18 janvier même s’ils ont autant besoin d’encadrement et de soutien qu’un enfant du primaire. » déplore Bianca V Nugent, présidente et porte-parole de la #CPEBPQ.
Près d’un an depuis le premier confinement, une majorité de parents membres affirment être à bout de leurs ressources et ressentir un impact élevé sur leur charge mentale à devoir improviser l’encadrement des apprentissages à la maison de leurs ados; d’autres se disent complètement dépassés par le manque de planification du gouvernement à réouvrir les classes spécialisées du secondaire en priorité. « Chaque annonce ajoute son lot d’incertitudes et de stress pour les parents d’enfants à besoins particuliers du Québec, dont plusieurs ayant un handicap, sont parmi les plus vulnérables du système. Ceci pourrait être évité avec un plan clair qui respecte le droit à une éducation à chance égale prescrit par la LIP. C’est aussi une question d’équité garantit par la Charte. Qui pense à eux au gouvernement ? » renchérit la porte-parole.
Nous rappelons que pour plus de 75 % des 225 000 des élèves québécois ayant des besoins particuliers, l’école leur donne non seulement accès à des services éducatifs obligatoires, mais surtout à l’encadrement de leur apprentissage et à leur socialisation par l’accès aux services complémentaires et au soutien direct de professionnels formés en adaptation scolaire (enseignantEs, éducateursTrices spécialiséEs, préposéEs aux enfants handicapés, orthopédagogues, orthophonistes, etc.) que les parents, malgré leur bon vouloir, ne peuvent tout simplement pas remplacer. « Entendons-nous, l’école à distance ne donne pas les résultats escomptés. Des parents nous rapportent que, pendant le confinement des Fêtes, leurs enfants n’ont pas eu droit à toutes les périodes prévues à leur horaire et que la qualité des apprentissages à distance n’est pas du tout équivalent. Qu’arrivera-t-il si on retourne encore en confinement dans un mois ? Qu’en est-il du plan de rattrapage pour minimiser les impacts cumulés ?» ajoute madame Nugent.
Le premier ministre François Legault affirme que l’école est sa priorité et que les enfants doivent pouvoir continuer à apprendre. Si c’est vraiment le cas, nous lui rappelons que pour apprendre, les enfants à besoins particuliers ont besoin de l’encadrement nécessaire et du soutien adéquat en continu, et ce, peu importe le type de classes ou d’école qu’ils fréquentent. Nous lui demandons de respecter la diversité des élèves ayant des profils d’apprentissage distincts qui sont vulnérabilisés chaque fois qu’on leur prive de leurs services essentiels. Nous lui demandons de mettre fin à « l’inégalité des chances » qui prévaut en ce moment en déposant un plan d’action renouvelé pour la réussite éducative des élèves à besoins particuliers garantissant l’accès à tous services complémentaires, comme c’est le cas pour les écoles spécialisées, et l’ajout de mesures concrètes pour pallier aux impacts négatifs sur les apprentissages cumulés au fil des mois comme l’ajout de soutien pédagogique individualisé en présenciel. #Ehdaa