ÉNONCÉ DE POSITION | Expulsions forcées et et bris de services scolaires

Nous saluons la détermination et le courage de la députée de l’opposition Jennifer Maccarone MNA/Députée, Westmount-Saint-Louis qui ose lever le voile sur les injustices scolaires et les traitements indignes subies par des milliers d’élèves à besoins particuliers parmi les plus vulnérables du Québec !
Le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge – député de Chambly ne peut feindre la surprise, il est au fait depuis des années de nos préoccupations des expulsions systémiques et bris de services, car la #CPEBPQ l’avons alerté et enjoint à agir maintes fois depuis le tout début de notre mobilisation en 2015. Nous avons déposé deux mémoires; participé à plusieurs consultations et émis plusieurs recommandations. Quand va-t-il arrêter de faire la sourde oreille ?
Depuis, il y a eu un avis du Conseil supérieur de l’éducation sur la diversité des élèves et les lacunes de l’organisation scolaire publié en 2017; une étude systémique sur les droits des élèves #ehdaa en 2018 par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse; sans compter l’accroissement faramineux du nombre de plaintes sur la scolarisation des élèves à l’Office des personnes handicapées du Québec et reçu par Le Protecteur du citoyen en plus de tous les traités et autres avis internationaux sur les droits à l’éducation inclusive et bienveillante des enfants handicapés et ayant des difficultés d’apprentissage et d’adaptation. Qu’attend le gouvernement de François Legault pour agir!?
Ce nombre n’est que la pointe de l’iceberg de ce phénomène sournois et insidieux qu’est la déscolarisation forcée des élèves vulnérables qui perdure depuis des décennies au Québec. Il ne recense pas les élèves dont les parents n’ont pas eu d’autres choix que d’encadrer l’apprentissage à la maison de leurs enfants; plus souvent qu’autrement laissés à eux-mêmes sans appui et sans services complémentaires; ni les adultes qui ont subi le même sort.
La pandémie donne un aperçu de l’hécatombe occasionné par les confinements qui n’est venue qu’accentuée le phénomène de la déscolarisation déjà présent… et ce n’est pas fini… Nos enfants payent très cher et depuis bien trop longtemps les dysfonctionnements du réseau de l’éducation qui peine non seulement à former adéquatement et à embaucher suffisamment de professionnels capables de s’adapter à la diversité des élèves et répondre à leurs besoins, mais n’arrive pas à savoir quoi, comment leur apprendre et avec quelle intensité de soutien ni à financer et distribuer équitablement les services.
Les gouvernements successifs se lancent la balle depuis trop longtemps; la jonglerie a assez duré. La politique d’adaptation scolaire date de 1999; elle est non seulement obsolète, mais complètement déconnectée de la réalité des élèves et situations familiales d’aujourd’hui. Le dossier dort sur le bureau du ministre. L’heure est venu d’agir.
Nous exigeons une réforme immédiate du système d’éducation en matière d’adaptation scolaire pour faire cesser l’invalidation et la disqualification des milliers d’enfants à besoins particuliers du Québec qui attendent juste que l’école soit capable de leur apprendre à eux aussi. Ce n’est pas d’hier que leur droits fondamentaux à une éducation nécessaire à leur apprentissage, leur épanouissement et leur développement social sont lésés.
Il est grand temps que le Québec se rende digne de TOUS ses enfants.

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